Hier et aujourd’hui, les jeunes médecins observent une grève sur tout le territoire national. Un arrêt total des activités médicales (sauf celles urgentes) a lieu. Un rassemblement est prévu en face du ministère de la Santé. Cette grève vient en réponse au non-respect des décisions prises lors de la réunion du 23 décembre 2020.
Les médecins résidents et internes et les étudiants en médecine ont entamé hier une grève qui se poursuivra aujourd’hui. Des revendications sont, en effet, en suspens depuis leur soumission lors d’une réunion tenue le 23 décembre 2020, à la présidence du gouvernement. Des revendications restées sans réponse.
La création d’une commission nationale pour la réforme du système de santé publique, laquelle permettrait à des parties prenantes d’y participer, a été proposée avec la publication du décret gouvernemental portant création de cet organisme national dans les plus brefs délais. Cette grève, décrétée par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, présidée par Jed Henchiri en tant que résident, veille à l’application des décisions.
Les médecins grévistes tiennent à ce qu’on renomme l’hôpital de Kasserine «Badreddine Aloui», à la mémoire du jeune médecin décédé dans un ascenseur défectueux pendant sa garde et qui est originaire de ce gouvernorat.
En phase avec la période délicate que connaît actuellement le monde, le plus urgent des revendications reste la vaccination de tous les jeunes médecins contre la Covid-19. Des jeunes médecins en première ligne depuis le début de la crise sanitaire.
Par «jeunes étudiants», l’organisation inclut les jeunes stagiaires en Médecine dans la vaccination. Elle appelle également à réglementer la situation financière des médecins qui ont travaillé depuis le début de la pandémie.
La suspension des cours universitaires ou hospitaliers, des formations académiques en médecine et les examens sont à l’ordre du jour. En face du ministère de la Santé, les blouses blanches exprimeront leur colère.